A l’occasion de l’étape du SailGP à St-Tropez nous avons pu suivre la première journée d’entrainement du bateau français barré par Billy Besson en compagnie de Russel Coutts, la légende de la Coupe et CEO du SailGP et avec Bruno Dubois, le team manager de l’équipe française. L’occasion de faire un point sur le circuit a mi-saison de la saison 2 du circuit.
Trois questions à Russell Couts CEO SailGP
Une nouvelle équipe va rejoindre le circuit Sail GP – l’équipe suisse en l’occurrence et c’est la première qui signe une licence. C’est un premier succès pour la vision que vous portez sur ce circuit ?
Oui ce sera la 9e équipe sur le Circuit. C‘est une bonne nouvelle et nous en attendons d’autres aussi très prochainement.
Comment avez-vous réussi à convaincre Peter Burling et Blair Tuke de venir sur le circuit Sail GP ?
Ils m’ont appelé ! Tous les meilleurs marins veulent naviguer sur les F50. Ils n’ont pas beaucoup d’opportunité de se confronter entre eux en dehors de la Coupe. Tous veulent prouver qu’ils sont les meilleurs.
Vous vous êtes donné 3 ans pour que le Circuit Sail GP prenne sa place et devienne économiquement viable. Où en êtes-vous à mi-parcours ?
Le pari est déjà presque réussi. Nous allons annoncer une saison 3 avec des villes qui permettent de couvrir nos frais. Nos partenaires signés l’année dernière nous suivent également pour la prochaine saison. Nous avons fait de bons progrès et nous allons continuer.
Nous sommes sur l’étape française à St-Tropez pour cette saison 2 après la finale qui s’est déroulée sur la première saison à Marseille. C’est important pour vous d’être présent en France ?
Il y a une pratique de la voile en France qui est très forte. C’est vraiment bien d’être à St-Tropez et de supporter l’Equipe française. Cela fit déjà deux bonnes raisons d’être ici.
Trois questions à Bruno Dubois Team Manager de SailGP France
Où en est l’équipe depuis ses débuts ?
On a beaucoup progressé notamment après nos entrainements aux Bermudes. On a pu participer à 2 finales mais on peut encore faire mieux. On en a la capacité.
Une équipe suisse entièrement financée va arriver sur le circuit. A combien se monte le budget annuel ?
Il faut compter sur un budget de 7 millions de dollars par an qui se décompose en deux parties : les couts opérationnels de l’équipe, environ 2,5 millions de dollars et 4,5 millions qui vont dans le développement du bateau. Celui-ci appartient à Larry Ellisson et à Russel Coutts. Cela a permis d’avoir de nouveaux foils et de nouvelles ailes. Tout cela rentre dans les coûts. Il y a la partie organisation commune à toutes les équipes et qui englobe la communication, le marketing, le transport des containers à travers le monde.
D’une saison à l’autre, il y a plus d’étapes. Le Circuit se développe bien…
On a plus de villes aujourd’hui et le coût est resté le même. On a réussi à rationaliser beaucoup de choses et à gagner en efficacité comme de passer de 115 containers à 90. On est plus efficace que la première année. Le circuit compte 8 équipes et bientôt une neuvième entièrement financée plus une autre qui devrait arriver plus tard. On sera bientôt 10. La ligue est désormais quasiment autonome avec le sponsoring. Il y a déjà quelques équipes qui ont signé des partenaires même si elles sont encore subventionnées par Oracle. Cela était prévu. On est dans les clous par rapport à l’ordre de marche que le SailGP s’était donné.