L’équipe technique de Team New Zealand excelle dans la conception de ses AC75, mais d’autres aspects de l’organisation laissent à désirer, compromettant ainsi l’excellence attendue de cette compétition.
Tout d’abord, le problème du logiciel de course utilisé par les équipes est préoccupant. Ce logiciel, livré avec un retard considérable, rencontre de nombreux dysfonctionnements. Conçu par le defender, il permet à cette équipe de recueillir toutes les informations nécessaires, mais il n’est pas exempt de défauts, ce qui fausse parfois les régates. Comme nous l’a confié Tom Slingsby à l’issue des 3 premières courses des demi finales: « Nous utilisons le logiciel de course et il arrive que nous franchissions une lay line sans difficulté, mais pour une raison quelconque, le logiciel ne l’a pas correctement calculée. C’est frustrant, car parfois vous regardez la marque, vous savez qu’il est temps de virer de bord, mais le logiciel indique le contraire. Il y a un mélange de ce que vous voyez et de ce que le logiciel vous montre. »
Slingsby ajoute : « Il y a des moments où je suis persuadé que nous allons passer la marque et finalement nous ne la franchissons pas. Ce logiciel, fourni par Team New Zealand, est loin d’être aussi performant que celui que nous utilisions auparavant. Il nous faudra du temps pour nous y adapter. Je ne veux pas en dire trop, car cela pourrait entraîner des complications, mais nous préférerions largement utiliser notre propre logiciel. »
L’organisation fait également défaut lors de la Youth America’s Cup. Pour le premier jour de la compétition, plusieurs bateaux ne fonctionnaient pas correctement, une situation inacceptable. Le defender impose aux challengers d’acheter un AC40, coûtant plus d’1,4 million d’euros et fabriqué par les Néo-Zélandais. Ensuite, les équipes doivent donner le bateau avant l’événement pour que l’organisation le prépare. Pourtant, le jour J, certains de ces bateaux sont tombés en panne, ce qui est lamentable.
