Forum de Cup In Europe

pagesa a écrit :Avec les prévisions accessibles sur plusieurs jours, la chance c'est juste d'avoir une fenêtre de départ, mais une fois partie les surprises météo sont réduites.

Oui c'est vrai, mais il faut avoir la chance que la dépression se déplace à la vitesse prévue.

Et puis la chance de trouver une fenêtre favorable devient de plus en plus rare maintenant que le chrono est directement conditionné par la vitesse de la dep'.

Il va falloir une rupture technologique, du type hydroptère lorsqu'il sera fiabilisé, qui permettra d'avoir des bateaux capables de rattraper la depression qui se trouve devant.

Yoyo a écrit :Personnellement je pense que Coville n'est pas près d'y retourner, pas sur ce bateau en tout cas. Le skipper qui voudra se donner de bonnes chances de réussir devra partir avec un bateau plus performant. Dans l'immédiat je ne serais pas surpris que qqu'un rachète GP3 pour ce record en solo.

D'abord c'est pas sûr que Sodebo ou un autre veuille payer un autre bateau.
Ensuite c'est quand-même pas très glorieux en terme d'esprit sportif d'avouer ne pas être capable de battre le record à armes égales.

Dam a écrit :Ensuite c'est quand-même pas très glorieux en terme d'esprit sportif d'avouer ne pas être capable de battre le record à armes égales.

On ne peut pas dire qu'il n'en est pas capable, mais le fait est que la chance devient un facteur prépondérant lorsque les armes sont égales et les niveaux des marins sont proches. Il n'est pas plus glorieux d'essayer de nier cette évidence.

Je te trouve bien naïf Dam. ca fait plus de 10 ans que les records océaniques sont battus par des bateaux de plus en plus rapides.

Je trouve qu'il faut plutôt saluer le panache de Coville qui a tenté à 2 reprises de battre le record avec un bateau quasi identique à celui qui a établi le record précédent. c'est une démarche qui me semble plutôt rare. Joyon par exemple lorsqu'il a établi le record a battu le temps de Mc Arthur sur B&Q qui était un bateau bien plus petit que IDEC2

Yoyo a écrit :On ne peut pas dire qu'il n'en est pas capable, mais le fait est que la chance devient un facteur prépondérant lorsque les armes sont égales et les niveaux des marins sont proches. Il n'est pas plus glorieux d'essayer de nier cette évidence.

Evidemment, mais le résultat est là: il n'y arrive pas, et en terme de communication grand public, il faudrait bien le reconnaître ouvertement au moment de baptiser un nouveau bateau.

Yoyo a écrit :Je te trouve bien naïf Dam. ca fait plus de 10 ans que les records océaniques sont battus par des bateaux de plus en plus rapides.

Le contexte n'était pas le même: Les défis en question ont été conçus dès le début avec un "grand" bateau. Alors que là, la démarche de mettre à la poubelle un premier bateau pour en construire un plus grand, elle est très différente, et bien douloureuse aussi bien pour le portefeuille que pour l'image je trouve.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire, je dis juste que c'est une réflexion bien complexe à avoir pour Thomas et Sodebo.

Yoyo a écrit :Je trouve qu'il faut plutôt saluer le panache de Coville qui a tenté à 2 reprises de battre le record avec un bateau quasi identique à celui qui a établi le record précédent.

3 reprises.
Il a abandonné à la première, mais il avait déjà 3 jours de retard et il ne serait sans doute pas remonté. Je me suis d'ailleurs toujours dit que la casse (crash box) avait peut-être été diplomatique: pas cher et pile poil au moment idéal pour ne pas perdre la face.

Quand j'étais petit, il avait un type qui disait ne pas vouloir tenir compte des records car ils étaient trop dépendants des conditions météo et donc de la chance.
Il n'avait pas changé d'avis par la suite même si il a fait quelques tentatives mais surtout pour démontrer que la conception des nouveaux bateau était beaucoup plus performante. Et puis ça faisait plaisir au public/journalistes et aux sponsors.

Sodebo sur le papier est plus performant que Idec, deplus idec n'avait pas de foil, sodebo en a ..
C'est aussi peu etre le seul truc qui ferrait que Idec pourrait rebattre sont propre records : les foils ..

Mais je pense que seul joyon pourra repartir avec son bateau pour un tour d'honneur pour le fun avant qu'il ne soit trop out pour repartir ...

Pendant que le microcosme mediatico-blogo-twitto-pylo etc... s'abat sur Bidegorrix, il va y avoir une belle arrivée de marin ce soir à La Trinité.

Dans son ITV du Télégramme, à noter:

"Déjà, j'ai une chance inouïe d'avoir un sponsor qui, à l'arrivée, ne me fait pas la gueule parce que je n'ai pas réussi..."

Il a un vrai sponsor, mais le sponsor aussi a beaucoup de chance d'avoir un Coville dans son équipe!

Vivement qu'il puisse y retourner!

Analyse d’une circumnavigation et de son contexte. Tout à fait intéressant, dans V&V : "Sa guerre de trois a bien eu lieu !"

Gros a écrit :Vivement qu'il puisse y retourner!

A priori il n'y retournera pas l'hiver prochain, il vient d'etre recruté par Groupama pour participer à la prochaine Volvo.

Je le met ici car il s'agit d'un tour du monde en solo et tri mais il va falloir créer un topic !!

Philippe Monet à trouver un sponsor pour son tour du monde !
pour le moment il n'y a pas d'info sur une date de départ potentiel ....

http://www.sponsoring.fr/voile/Monnet-c ... .shtm?news

On a déjà un topic pour ces records non ? : Maud Fontenoy exploit ou arnaque

Et pendant ce temps là l'équipe de Sodebo optimise le maxi pour le tour du monde en avançant les foils. ITW Benoît Cabaret sur le site. Donc, on suppose qu'il y retourne !!!

Vidéo du chantier avec les flotteurs démontés. Ils renforcent également les bras suite à la casse d'Oman sur la RdR et tout un tas d'améliorations.

Sur Le blog de Tom, très intéressant par ailleurs pour ses commentaires sur la volvo, il parle du chantier et il dit qu'il avait regardé si la fenêtre de Banque Pop aurait pu convenir pour Sodebo.

Effectivement ils parlent d'améliorer le comportement dans le grand sud, et pendant le chantier d'été ils avaient déjà fait des aménagements pour le confort en solo, il devrait donc repartir l'hiver prochain.

A t'il vraiment le choix...?

Question philosophique ....

Dam a écrit :A t'il vraiment le choix...?

On a toujours le choix, non ? .... tu parles du Pôle emploi dans un autre post .... est-ce un choix ? ... non, mais ca peut en être un .....


Coville a la chance d'avoir un partenaire fidèle (jusqu'à quand ?), un (bon) bateau et ... la niak, car pour le faire autant avec les résultats (brillants, soit) que l'on connait ... il la faut, la niak ....

Là aussi (avec le futur record de BP5), FJ à mis la barre bien haut, notamment en coupant le fromage en atlantique Sud !

Je pense que c'est "son" graal ... on peut comme OdK pour le TJV ...

Il est en tout cas en bonne position (espéront que la Volvo ne le 'grille' pas !) pour y retourner (sponsor, bateau, expérience du parcours !, ...) c'est déjà pas mal ....

Et bien voilà ... quasi 3 mois jour pour jour après mon questionnement .... j'ai un bout de ma réponse

extrait d'un article de sports.fr donné dans le fil VOR !

Vous parliez de bateaux très proches, les écarts sont en effet souvent infimes aux arrivées d'étapes, cette Volvo est-elle le plus haut niveau de compétition dans lequel vous avez évolué jusqu'ici ? Oui, je n'ai jamais vu un niveau aussi dense, il faut vraiment se bagarrer et se forcer individuellement pour avoir un bon résultat à l'arrivée. Tout le monde se donne. Quand vous voyez la tête de Thomas Coville à l'arrivée, il était beaucoup plus fatigué qu'il ne l'était à l'arrivée de son tour du monde en solo. Les gens ont toujours tendance à se dire que le solo, c'est difficile, mais ce n'est pas le fait d'être en solo ou en équipage qui fait la difficulté, c'est le niveau de la régate, le niveau demandé à chacun pour se battre.

Je pense que cette Volvo lui sera bénéfique !

Il est certain qu'il n'a pas fini son tour du monde en passant son temps à matosser sans manger...

doublemexpress a écrit :[/b] Les gens ont toujours tendance à se dire que le solo, c'est difficile, mais ce n'est pas le fait d'être en solo ou en équipage qui fait la difficulté, c'est le niveau de la régate, le niveau demandé à chacun pour se battre.

Je suis à la fois d'accord avec ça et pas d'accord.
Je pense aussi que contrairement à l'idée reçue, on arrive moins fatigué d'un tour du monde en solo que d'une étape de la Volvo ou de la Figaro.
Mais l'explication n'est pas seulement dans le niveau d'exigence de l'épreuve. Sur le TDM en solo, Joyon a placé la barre très, très haut, et on ne peut pas soupçonner Thomas de ne pas d'être donné suffisamment à fond dans ses tentatives.

C'est juste que quand on part en solo pour 2 mois sur un gros bateau, on est obligés de ne se donner qu'à 80% sinon on arrive pas au bout.
Alors qu'avec des formats de course comme la Figaro ou la Volvo, les coureurs se mettent dans le rouge parce qu'ils peuvent se le permettre: dans le cas de la Figaro les étapes sont suffisamment courtes pour pouvoir tout donner, et dans le cas de la Volovo, chacun sait qu'il y'a les copains autour pour compenser une défaillance.

Si demain on fait courir la Volvo en solo, je pense que les coureurs arriveront moins fatigués qu'ils ne le sont actuellement.

Et puis une chos encore, c'est que plus la course est longue, plus des écarts se creusent, et moins les coureurs sont obligés de rester dans le rouge.

Solo/Volvo, ce n'est pas la même fatigue. Sur la Volvo tu as à gérer l'altérité... En plus du reste...

Le tour de force :

“Je suis presque inquiet sur la manière dont je vais doser cette épreuve sur la durée. Je ne sais pas aujourd’hui si je serai capable de maintenir l’intensité physique et psychologique que j’y mets au quotidien jusqu’à l’arrivée à Galway.

La Volvo est un laminoir. Une épreuve qui révèle le meilleur et le pire de chacun, qui broie les hommes, casse du matériel et détruit tout sur son passage.

Tu pousses de l’eau et tu luttes contre la mer, les bateaux sont faits pour cela mais c’est souvent chaud au niveau sécurité. On se demande en permanence ce qui va lâcher en premier et je passe mon quart à compter mes gars sur le pont, à m’assurer qu’ils ne soient pas chassés par les déferlantes qui balaient le pont.

Au niveau sanitaire, on vit comme des rats, les uns sur les autres, dans des conditions d’hygiène qui sont forcément limites, un contexte qui pousse chacun dans ses retranchements, met à nu les personnalités et rend les rapports humains complexes et passionnants.”

Blog de tom