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Yoyo
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Post by Yoyo »

3 pragraphes que je trouve interessants extraits d'un article sur le site mer et marine ( http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=101677 ), notamment sur l'apport de la DCN dans la conception du bateau et plus encore :
Une course qui tient de la Formule 1

Au total, une soixantaine de personnes travaille sur la base. Alors que la zone logistique se complète progressivement et que les rails permettant la mise au sec du bateau ont été installés tout récemment, les cartons continuent d’affluer dans le bâtiment, où peintres et menuisiers étaient encore à l’œuvre la semaine dernière. Outre les 17 navigants, l’équipe se compose d’un Design Team de 14 personnes, chargé de la structure et de l’architecture des voiliers ; et d’un shore team, indispensable pour assurer la maintenance et la réparation : « On travaille ensemble pour faire évoluer le bateau en permanence. L’America’s Cup est une compétition assez méconnue en France. Elle est très différente des autres courses et, à bien des égards, s’apparente plus à la formule 1 qu’à la voile traditionnelle », résume Stéphane Kandler. Ainsi, les voiles sont constamment révisées et le bateau peut subir des modifications chaque jour. L’un des principaux objectifs reste, bien entendu, de gagner du poids. Les Class America, longs de 25 à 26 mètres pour un tirant d’air de 32.5 mètres, doivent peser 24 tonnes. Toutes les solutions permettant de réduire la masse sont donc passées au crible, le moindre kilo gagné dans les hauts partant dans la quille. Forme de l’étrave et de la quille, dimensions de la coque, dessin de la carène et astuces techniques en tous genres sont utilisées, le moindre détail ayant son importance. Chaque trouvaille est jalousement gardée confidentielle. Ainsi, des bateaux comme Alinghi disposent d’une « jupe » qui cache la quille lorsque le Defender est tiré hors de l'eau. En mer, comme à terre, les équipes techniques sont à l’affût de la plus petite modification observable. C’est ainsi qu’un petit tube, fixé à la proue du néo-zélandais, a récemment suscité de nombreuses interrogations.

Quand les concepteurs des frégates et de sous-marins se lancent dans la voile

Dans l’élaboration de leur nouveau voilier, les Français ont reçu un soutien de poids, celui de DCN. Le leader européen de la navale militaire, spécialiste de la conception et de la réalisation des navires de haute technologie, a décidé d’investir 2 millions d’euros dans AREVA Challenge. Cette aide est avant tout technique, DCN mettant à la disposition du Défi Français son savoir-faire et ses moyens de production et de recherche : « Nous apportons l’expertise de DCN dans les matériaux complexes, comme les composites ou les alliages. Nous menons des tests de résistance sur certains éléments de la structure et nous aidons, également, à choisir les bons échantillonnages », précise Yves Picart, architecte naval et responsable du projet chez DCN. Les anciens arsenaux participeront à construction de certains éléments de la coque. Ainsi, les cloisons centrales, celles qui subissent le plus de contraintes, seront fabriquées à Lorient. Dans le même temps, Nantes Indret, qui dispose d’outils de soudage laser, s’occupera de la quille, l’un des éléments les plus sensibles du voilier. « Nous aurons également en charge le contrôle de la fabrication du bateau et nous allons essayer de mettre en place un dispositif pour assurer l’entretien et le suivi sur toute la course ». Les solutions éprouvées sur les navires militaires, en terme de technologie, de recherches, de construction et de maintien en condition opérationnelle trouvent donc, pour certains cas, une application sportive : « Nous allons voir comment nous pouvons utiliser nos outils de réalité virtuelle, par exemple, pour modéliser les mouvements d’un homme qui monte dans la mâture », explique Yves Picart. Pour l’entreprise, qui a quitté le giron de l’administration en 2003, ce premier partenariat d’envergure est une réussite : « On sent une mobilisation dans tous les sites. Depuis que j’ai été nommé à la tête du projet, ingénieurs et techniciens m’appellent souvent pour proposer leurs services. C’est assez incroyable de voir l’ampleur que cette aventure a pris au sein de la société », s’enthousiasme l'architecte.

Un environnement des plus complexes

Contrairement aux courses océaniques, où les skippers prennent de grandes options, les 12 voiliers de l’America’s Cup sont soumis à des contraintes très importantes, sur un laps de temps très court. Ainsi, tout doit se jouer sur des régates d’une dizaine de milles et d’une durée d’une heure. La moindre approximation dans l’appréciation de l’environnement peut se révéler fatale. A l’instar du travail d’un horloger, les Class America sont menés avec une précision assez fascinante, chaque mouvement et chaque déplacement n’étant que le résultat d’un enchaînement complexe d’évènements. Le moindre geste est optimisé au maximum et toute lenteur ou mauvaise manœuvre est analysée en débriefing, après la course. Selon Thierry Peponnet : « Sur le plan d’eau de Valence, il y a une grosse proportion de brise de mer qui n’arrive jamais à la même heure. En conséquence, il y a un gros travail de fait sur les données météo ». Par temps calme, AREVA Challenge, plus ancien et plus large que ses adversaires, a « des possibilités à exploiter ». En revanche, dès que la mer se creuse un peu, le bateau « prend moins bien la vague ». Du coup, les informations fournies en temps réel par une vingtaine de bouées météo sont épluchées par une équipe d’analyse, constituée de deux météorologistes. Si importantes soient-elles, ces données ne représentent qu’une petite partie des données recueillies. Pendant chaque régate, le barreur reçoit des dizaines d’informations. « Il y a un gros travail à faire sur l’aide à la décision. Pendant les régates, 25 informations arrivent en même temps au barreur. Il y a donc une saturation, ce qui signifie qu’il faut trouver un système pour analyser et traiter ces données », précise Yves Picart. Pour aider le skipper à faire le bon choix, DCN a donc proposé de réfléchir, ni plus ni moins, à la création d’un système de combat simplifié :shock: . Sur les frégates et autres porte-avions, le SDC analyse l’ensemble des données de l’environnement extérieur collectées par les différents senseurs, afin d’aider au maximum le commandant à prendre une décision.
Yoyo
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Post by Yoyo »

D'apres ce que j'en ai compris c'est un système qui permettrait de centraliser la foultitudes d'informations disponibles pour en ressortir l'essentiel pour aider la cellule arrière dans l'élaboration de la tactique et de la stratégie.

P.S. : je sais pas ce qu'a fumé le forum mais ça a l'air bon, ma réponse au message de gloups se retrouve au dessus du sien ... :lol:
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gloups
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Post by gloups »

Sympa l'article, et l'approche a l'air assez novateur.. Mais pourquoi,e coup de l'ordi de combat, ca peu le faire, souvant les militaires imaginent un truc qui par la suite trouve son utilitée dans le civil ( GPS par exemple ou les simulateurs), donc pourquoi pas un ordi tactique, apres tout une regatte de l'AC c'est la guerre...
:)

ps: reecriture du message..
Last edited by gloups on 15 May 2006 12:10, edited 1 time in total.
jb
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Post by jb »

merci gloups! :lol:
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TNZ
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Post by TNZ »

jb, puisque tu sembles avoir compris gloups, peux-tu STP nous traduire ses idées ?...
Merci :P
Qui se cache derrière le pseudo "TNZ" ? Réponse dans cette petite présentation. Et pour ceux qui veulent voyager depuis leur canapé, il suffit de faire un tour sur mon blog (plus de 350 articles et 2500 photos de 10 pays différents situés sur 4 continents).
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gloups
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Post by gloups »

TNZ wrote:jb, puisque tu sembles avoir compris gloups, peux-tu STP nous traduire ses idées ?...
Merci :P
C'est bon j'ai refais une traduction... Mais on est lundi faut pas m'en demander plus...
jb
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Post by jb »

gloups wrote:l'approche a l'air assez novatrice..
ps: réecriture du message..
bon allez j arrete sinon je crois qu on n a pas fini et l on déborde du sujet, il est temps de virer!
jb
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Post by jb »

EDIT : Comme nous l'avons rappelé, nous vous demandons de ne pas poster sur le forum un article dans son intégralité.
J'ai donc réduit la partie postée sur le forum. Pour l'article complet il suffit d'aller ICI
.

Nouvel article tres interessant from americascup.com:
Valencia - 17.05.2006
Bernard Nivelt, chef designer d'Areva Challenge
Bernard Nivelt dessine des bateaux depuis plus de 30 ans et officie dans un cabinet bien connu en France, associé à Michel Joubert. Pour cette 32e America’s Cup, sa cinquième implication dans la Coupe, il est l’architecte principal d’Areva Challenge. Le syndicat français fait partie des trois équipes qui n’ont pas encore de nouveau Class America. Leur bateau a été mis en construction récemment et devrait toucher l’eau en novembre prochain. Nous l’avons rencontré au cours du Valencia Louis Vuitton Act 10.

Bernard Nivelt est entré dans l’univers de l’America’s Cup lors de l’édition la plus bizarre de cet événement : celle de 1988, où le catamaran de l’équipe américaine de Dennis Conner affronta à armes très inégales le Big Boat néo-zélandais skippé par David Barnes. « A l’époque, j’étais résident aux Etats-Unis, j’avais déjà dessiné des multicoques océaniques (Fleury Michon). Un jour, pendant l’Admiral's Cup, John Marshall, le coordinateur du design team de Dennis Conner est venu me voir. Il voulait s’entretenir discrètement avec moi d’un projet, il m’a emmené dans une pièce dérobée…c’était un peu ambiance agent secret. Depuis j’ai collaboré à quatre campagnes avec les Français, dont une avortée en 1992. »
Article complet (source : Americascup.com).

EDIT par TNZ.
Yoyo
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Post by Yoyo »

cette itv ne fait que confirmer mes craintes quand je lis qu'ils ne reflechissent pas à comment faire un mat innovant ou performant mais plutot à "comment on va faire pour faire deux mats" (sous-entendu, faudrait que nos mats ne soient pas chers)

Idem quand il dit qu'ils font le choix d'un bateau dans la tendance générale ... autrement dit ils auront toujours un train de retard sur les autres.


D'apres moi ce qu'il oublie de dire c'est que si on veut reussir avec un bateau sur lequel on n'a pris aucun risque dans la conception, il faut arriver parfaitement préparés ...
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Yves
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Post by Yves »

Et pour réussir avec un bateau complètement différent, il faut trois fois plus de temps de mise au point :P .
Pour moi, les options du design team sont logiques : ils sont capables de faire un bateau performant en s'inspirant des nouveautés entrevue jusque la et en se basant sur leurs études, ils ont un équipage performant qui devrait pouvoir assez rapidement en tirer la quintessence, ils ont peu de moyens : la prise de risque doit être calculée, le bateau radical étant un luxe...
Pour mémoire, aucun bateau très innovant n'a ramené la coupe depuis australia 2. le 12 JI en plastique des kiwis, la quille tandem, le déplacement léger de Dickson en 92, le hula etc... ont certe fait avancé les choses mais n'ont pas tout explosé sur leur passage, loin s'en faut.
Yoyo
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Post by Yoyo »

Yves wrote: ils sont capables de faire un bateau performant
euh ... qu'est ce qui permet d'etre si catégorique ?
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Franz
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Post by Franz »

Yoyo wrote:euh ... qu'est ce qui permet d'etre si catégorique ?
Ben, c'est juste que K-Challenge a assez peur du ridicule, contrairement au défi... :nav:
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jean33
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Post by jean33 »

je partage totalement l'opinion de yves : faire un bateau classique, permet d'avoir une vitesse correcte aprés à l'équipage de jouer.
l'idée du projet super innovant avec bateau différent est surtout une excellente façon de se planter (et ça, on sait faire).
perso, j'ai confiance dans l'équipage donc bateau classique et good luck
PS : faire du radicalement innovant , efficace, sur une jauge qui est loin d'être à sa première édition suppose soit de trés gros moyens et du temps soit d'aimer la roulette belge (comme la roulette russe, mais avec six balles)
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Tiketitan
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Post by Tiketitan »

Le Défi et Mascalzone ont fait des bateaux classiques pour la dernière coupe, comme les autres avec le résultat qu'on connait.
Yoyo
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Post by Yoyo »

En fait je ne critiquais pas specialement le fait de ne pas faire un bateau extreme, je suis d'accord pour dire qu'on a plus de chance de se planter qu'autre chose si on cherche à faire qqch d'extravagant sans avoir les moyens de le valider avant.

ce n'etait pas vraiment une critique de leurs methode mais plutot la constatation du fait qu'on ne peut pas esperer grand chose car leurs moyens ne leur permettent que de copier des bateaux qui eux meme auront des successeurs ... autrement dit ils auront forcément un train de retard sur les syndicats à deux bateaux.

Et je vous rappele que pour atteindre son objectif Areva Challenge doit battre le Desafio et Shoholoza, qui auront tous les deux un 2e bateau qui sera une evolution de leur premier.
Last edited by Yoyo on 19 May 2006 12:26, edited 1 time in total.
peewaï
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Post by peewaï »

Tiketitan wrote:Le Défi et Mascalzone ont fait des bateaux classiques pour la dernière coupe, comme les autres avec le résultat qu'on connait.
il vaut mieux un bateau classique mais c'est clair que ca ne suffit pas : il faut aussi etre capable de le mettre au point et avoir l'équipage qui va avec....
Pour ce type de budget, je pense que c'est la bonne solution : bateau unique classique, mais hyper optimisé. Conserver le budget pour pouvoir faire évoluer le bateau (changer l'étrave doit couter des sous, mais il faut avoir les moyens de le faire ! )
Yoyo
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Post by Yoyo »

Infos plus positives : un article sur ce fameux systeme d'aide à la décision que met au point la DCN : http://www.humanite.presse.fr/journal/2 ... -18-830027

ce système m'a l'air bien interessant ... mais je me demande si les gros syndicats n'ont pas ce genre de systèmes depuis belle lurette (lors de la cup 2000 j'ai entendu parler d'ecrans pour les regleurs qui affichaient en surimpression la forme ideale à donner à la voile).
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Goldeneye
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Post by Goldeneye »

Si mes souvenirs sont bons c'est plutôt en 2003 et ça a été mis au point par un couple de Français pour Alinghi avec l'apparition des bandes rouges dans les voiles.
Yoyo
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Post by Yoyo »

ah moi j'avais entendu parler de ça déjà à propos de Young America, le bateau qui s'est cassé en deux.
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Caphorn
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Post by Caphorn »

Par rapport au syndicats qui auront 2 bateaux, avez vous une idée de quand vont être mis à l'eau les 2e bateaux?

S'ils comptent se servir du 1er bateau pour concevoir le 2e, il faudrait que ce 1ezr bateau soit déjà suffisament optimisé.

Or le Deasafio vient juste de le mettre à l'eau, celui d'Alinghi a disparu de la circulation, seul TNZ, Oracle et Luna Rossa ont réellement commencé à les tester en conditions de course.

Je me demande si ces équipes vont réellement avoir le temps d'en savoir beaucoup sur leur 1er bateau et d'optimiser le 2e pour le début de la LV cup.

Je me demande si une livraison début 2007 ne sera pas un peu trop tardif?
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