Hel wrote: Ça aurait pu faire l’objet d’un pari intermédiaire ! Cela dit, j’ai l’impression que ce n’est pas trop tendance cette fois ci.... pour le meilleur ou pour le pire, dépend des points de vue !
PS. Au fait, il n’y en a pas beaucoup de proposés, des paris intermédiaires C’est qu’on a encore des jetons à placer, nous !
C'est que je me rends compte que l'on est pas si loin de tous finir à zéro points!
Du cop je serai déçu que les paris intermédiaires fassent basculer le résultat...
Mais qu’est-ce que c’est que cette affaire ! Hallucinant ! (Je fais simple parce que j’ai la flemme d’élaborer, mais franchement en deux coups de cuillers à pot ! Plié !) Hallucinant !
Hel wrote: Ça aurait pu faire l’objet d’un pari intermédiaire ! Cela dit, j’ai l’impression que ce n’est pas trop tendance cette fois ci.... pour le meilleur ou pour le pire, dépend des points de vue !
PS. Au fait, il n’y en a pas beaucoup de proposés, des paris intermédiaires C’est qu’on a encore des jetons à placer, nous !
C'est que je me rends compte que l'on est pas si loin de tous finir à zéro points!
Du cop je serai déçu que les paris intermédiaires fassent basculer le résultat...
Il doit quand même y en avoir pas mal qui ont mis Dalin et Ruyant, non ?
C’est vrai ça ! On veut voir Simone (qu’on reste un peu motivé !) !!! Allez... on se reprend, on se bouge. On nous envoie une photo de Simone avec plein de choses sympas en arrière plan.
Hel wrote: C’est vrai ça ! On veut voir Simone (qu’on reste un peu motivé !) !!! Allez... on se reprend, on se bouge. On nous envoie une photo de Simone avec plein de choses sympas en arrière plan.
Pour la photo je ne peux vous proposer que de la photo publicitaire!
La bouteille sera expédiée directement du producteur au vainqueur sans passer par mon raffiot...
(ce qui explique aussi mon incapacité à boire la bouteille suite à l’abandon d'HB)
Me fatigue ce Vendée, il sont tout le temps en train de chouiner (enfin c’est ce qu’on veut bien nous dire ! )... J’ai le mal de mer, il y a trop de vent, il n’y en a pas assez, il y a trop de mer, il fait froid, ça casse tout, faut tout le temps réparer, c’est fatigant, j’ai des bleus partout, je dors mal, j’ai mal à la tête, j’ai glissé sur la dalle de marbre, ça fait mal, c’est mouillé.. Ah si, si, c’est mouillé, sur un bateau !
PS. On peut se cotiser et t’offrir une Simone, si tu veux Popov, directement du producteur au GMdP, pour te remettre de tes émotions et pour tes bons offices !
A l’heure où tu peux voir sur ton phone Le Cam au Horn juste après ta copine chez Belledoche,faut bien dramatiser un peu pour que ça ai l’air de l’aventure du siècle!
Oui comme d'hab il y a des pleureur.. bon la Beyou n'etant pas vraiment en course, on l'entend pas trop..
Apres la course est belle, mais ces vrai que au vu de la meteo et de la ZEA, on pas beaucoup de place pour faire demarrer leur bateau..
Apres Cremer qui devait etre notre pleureuse en chef, ben je trouve que elle devient plus modérer
Et pour une fois bien difficile a celui qui connaitra le peloton a l'entrée de l'atlantique alors que d'hab le horm est souvant la ligne d'arrivée..
Je ne suis pas plus capable de le prouver rationnellement qu’il y’a quelques jours mais je suis de plus en plus convaincu que le niveau sportif de cette année est très faible. C’est pas normal d’avoir aux avant postes, aux 2/3 de la course, autant de skippers de D2 sur des bateaux d’ancienne generation. Si on avait cette année un Desjoyaux, un Gabart, un Le Cleach un Thomson ou même un Beyou préparé comme il se doit et sans problèmes mécanique majeur, il se baladerait certainement loin en tête.
Autre observation que je fais: l’Occitane est probablement le bateau le plus rapide de la flotte, dommage pour son architecte d’avoir un skipper de D3 aux commandes.
Dam wrote: Je ne suis pas plus capable de le prouver rationnellement qu’il y’a quelques jours mais je suis de plus en plus convaincu que le niveau sportif de cette année est très faible. C’est pas normal d’avoir aux avant postes, aux 2/3 de la course, autant de skippers de D2 sur des bateaux d’ancienne generation. Si on avait cette année un Desjoyaux, un Gabart, un Le Cleach un Thomson ou même un Beyou préparé comme il se doit et sans problèmes mécanique majeur, il se baladerait certainement loin en tête.
Autre observation que je fais: l’Occitane est probablement le bateau le plus rapide de la flotte, dommage pour son architecte d’avoir un skipper de D3 aux commandes.
Tu es sévère
On a surtout beaucoup de favoris qui ont été rapidement éliminés, ce que l’on a moins habituellement. En 2016 on avait 2 favoris qui se tiraient la bourre et ça nous passionnait.
La météo et les ennuis techniques conséquents ont aussi permis ces regroupements, c’est assez exceptionnel que ça revienne par derrière.
Pour Beyou c’était probablement le plus préparé ce qui n’a pas empêché qu’il soit hors jeu rapidement.
Tripot nous fait une belle remontée et semble plus motivé que Beyou à revenir aux avant-postes.
Et puis 2D, 3D, bas de gamme et tout, je ne suis pas d’accord. Du tout. Il y a des gens dans le sud qui naviguent de façon remarquable. Incroyablement remarquable. Des trajectoires au petit poil dans des météos insondables, avec des bateau meurtris.. Et le fait qu’ils puissent encore le faire montre que malgré les aléas, ils ont pu faire avec et que ça a été bien préparé ! (D’ailleurs, c’est ceux qui chouinent le moins, juste directs, sobres, factuels). Et moi je les suis passionnément tous les jours. Quoi, c’est pas des records, bé non, c’est la météo ! Et ils font avec !
Je trouve qu’humainement c’est très intéressant, à part Destremeau qui est totalement perché, les autres sont super attachants.
Mais sportivement, et même si les 10 premiers sont loin d’être mauvais (la D2 ce sont des pros qui s’entrainent autant qu’en D1), je n’arrive pas à me défaire de cette impression qu’on est plus sur un niveau mini-transat que sur un niveau Figaro.
Alors qu’en 2012 et 2016 j’avais une vraie impression d’intensité mise par les leaders.
C’est vrai qu’ils sont peut-être plus prudents parce qu’ils sont pour la plupart « novices » et qu’ils ne savent peut-être pas très bien encore où mettre le curseur entre attaque et préservation. Mais pour moi je dirais que je serais plus en train de suivre un Figaro qu’une mini-transat ! (Et dieu sait que j’ai pu conchier à une certaine époque les figaristes mal préparés !) ! Je m’attache à en suivre quelques uns et la météo qui va avec, et franchement, souvent, ils me bluffent par leur finesse d’analyse et leur trajectoires ! Et pour moi... c’est du sport de haut niveau ! Y a pas que le rentre dedans et la vitesse qui comptent !
PS. Sûr que si on avait des favoris style Thomson on peut se sentir frustré (voire totalement déprimé comme notre GMdP !) mais... c’est le Vendée ! Tu casses trop, tu sors ! Et on découvre d’autres talents...
PPS. Destremau je ne comprends pas trop non plus... Un sportif de hyper pointu haut niveau, au passage ! Mais bon... Fait bien ce qu’il veut....
Bel article de l’équipe.fr à propos de Le Cam.
Mais je suis quand même sidéré que tout le monde semble avoir oublié qu’avant d’être un personnage authentique, truculent, attachant, Le Cam est un coureur, un compétiteur redoutable. Est-ce lui qui, face à ses difficultés à trouver un sponsor qui lui permettrait de rester au top sportivement, a organisé ce changement d’image pour exister autrement?
« Jean Le Cam (Yes We Cam), la star de cette édition du Vendée Globe
Leader puis sauveteur, le vétéran du Vendée Globe Jean Le Cam (61 ans) s'est révélé comme l'acteur principal de l'épreuve. Le public l'a déjà sacré vainqueur, même s'il ne devrait pas arriver le premier aux Sables-d'Olonne fin janvier. Portrait.
Stéfan L'Hermitte, notre envoyé spécial à Port-la-Forêt (Finistère)
31 décembre 2020 à 00h05
Parfois Jean Le Cam tire des bords dans sa tête. Depuis le pays des ombres, pas si loin de l'Antarctique, il venait de converser avec le président Macron, c'était un mardi. Il nous causait vin, un Château-Thénac, qu'il allait peut-être devoir partager avec Kevin Escoffier, son infortuné compagnon de bord, qu'il venait de sauver, et puis les mots sont partis au vent. Il a raconté qu'il avait ramené le naufragé mètre par mètre « comme un saumon au bout d'une ligne » et puis, sans virgule, par analogie, il a été question d'un film qu'il chérit, « mais si, celui où il y a le crevettier avec le gars qui revient sans jambes du Vietnam », mais le titre ne revenait pas, « mais si, celui où le gars court toujours », et c'était un joli pied de marin de l'entendre évoquer le footing, lui qui maugrée « à quoi ça sert ? » quand on évoque l'activité physique.
On a fini par identifier Forrest Gump, et le crevettier, le Jenny 1, et ses deux membres d'équipage, Forrest et son lieutenant Dan, unis par l'amitié, unis à la vie à la mort, mais autant se faire raconter la suite, un jour, à l'arrivée peut-être, par Jean Le Cam, spectateur émerveillé et renouvelé, de ce conte cinématographique.
Deux semaines plus tard, à Port-la-Forêt, en son antre, c'est finalement Anne, sa femme, enthousiaste, dévouée, admirative, qui reprenait le visionnage partiel et virtuel de la bobine, entourée de chiens virevoltants : « Ce film, c'est l'histoire d'un mec, Forrest, qui avance et que tout le monde prend pour un con et qui ne l'est pas. C'est aussi la thématique de l'Idiot de Dostoïevski. Jean adore ce personnage profondément humain et attachant, et moi, j'aime la vérité et les choses non déguisées. »
« Ce n'est peut-être pas notre karma d'avoir un sponsor titre, mais ça nous laisse notre liberté d'être et de ton »
Anne Le Cam, sa femme
Jean Le Cam est donc Forrest Gump, qui a cru à son histoire, à son vieux bateau, déjà revenu de quatre tours du monde, à ce désir permanent de mer. Gump pêchait miraculeusement les crevettes. Le Cam engrangeait magnifiquement les milles. Et le public a adoré.
La petite entreprise Jean Le Cam à Port-la-Forêt, c'est le dernier bâtiment de la marina, entrée discrète sur le golf - le seul dérivatif qui l'arrache vraiment à la voile -, c'était, depuis des mois, la lumière allumée des bons bouts de nuit, week-end compris, ce sont des posters de ses envols passés, sur les trimarans volages, sur l'hydroptère laboratoire, c'est le projet à moins d'un million alors que le voisin compte avec largement un zéro de plus, c'est un atelier soigné et une poignée de bosseurs. « Il nous appelle ses compagnons », résume Juju. Les compagnons, le sens du devoir, du travail bien fait.
Le sommeil, l'une des clés d'une course en solitaire : Jean Le Cam, « dans ses oeuvres », photographié par son éphémère colocataire, Kevin Escoffier. (K. Escoffier)
Le sommeil, l'une des clés d'une course en solitaire : Jean Le Cam, « dans ses oeuvres », photographié par son éphémère colocataire, Kevin Escoffier. (K. Escoffier)
« Franchement, c'est usant quand tu ne sais pas de quoi les lendemains seront faits », soupire sa femme, qui a pourtant la façade joyeuse, qui a largué son restaurant de bord de port pour se muer en « directrice de projet », un titre qui la fait se gondoler, qui lui fait prendre un cahier à spirales pour ne rien oublier, mais ça ne suffit pas toujours, qui, parfois, ne vit pas le mot dépression seulement sur les cartes marines.
Il avait déjà fallu se renflouer du bateau perdu au Horn dans la triste aube de 2009, se débattre avec une assurance qui avait à voir avec des Russes en faillite, entrer en procès et ouf, solder les traites à 12 000 euros le mois, en bénéficiant de la patience de la banque, le Crédit Agricole local, ce qui peut arriver quand on sème le bien. « Moi je dis que l'argent tu peux le trouver au dernier moment, mais pas le bateau », répète le capitaine de Yes We Cam. En avant toute, en avant toujours. « Ce n'est peut-être pas notre karma d'avoir un sponsor titre, affine Anne Le Cam, on est nuls pour trouver, mais ça nous laisse notre liberté d'être et de ton. »
Son bateau, le « Yes We Cam ». (O ; Blanchet/Alea)
Son bateau, le « Yes We Cam ». (O ; Blanchet/Alea)
Ce bateau-là ne s'appelle pas Jenny 1, mais a aussi été baptisé d'un prénom : Hubert. Car ils étaient trois à l'origine à regarder la mer et la vie bras dessus, bras dessous, Jean (Le Cam), Gaëtan (Gouerou) et Hubert (Desjoyeaux), qui créèrent un chantier, CDK, plutôt que de se voir dicter des ordres. Ils naviguèrent, ils poncèrent, ils innovèrent, ils inhalèrent aussi car entre résine et carbone même le masque fut un filtre incertain. Hubert Desjoyeaux y contracta peut-être le cancer qui l'emporta dans la stratosphère juste après avoir construit le bateau qui emmena Michel, son petit frère, dominer un deuxième Vendée Globe (2008-2009).
Le Cam est arrivé sur Hubert en 2014, avec sa démarche chaloupée, pognes dans les poches, le regard perdu vers l'horizon, coupe de cheveux à la Jackson Five, pour un tour du monde à deux impromptu (avec le Suisse Bernard Stamm), la Barcelona Race, et des tours répétés de l'engin, car même une machine à vent, ça s'apprivoise. « On avait dit" plus jamais de bateau à nous "», soupire Anne Le Cam. Elle avait dit. Le proprio, un Allemand, a proposé un prix d'ami. Et comme Jean Le Cam a des élans....
Un jour d'anniversaire, il a offert une 4 L à une de ses filles. Il en a, depuis, acheté huit autres
Quand, aux vacations, il évoque sa « 4 L face aux Ferrari », ce n'est pas que de la métaphore. Un jour d'anniversaire, un autre élan donc, il a offert une 4 L à l'une de ses filles. Il en a, depuis, acheté huit autres. « Je ne sais même pas pourquoi », glisse Anne Le Cam. Pour la simplicité de la mécanique peut-être, pour l'hommage à l'objet qui a imprimé le XXe siècle peut-être, pour démonter, remonter, améliorer.
Hubert est reparti pour un Tour, en 2016, à l'arrache, poussé par une souscription populaire. Sixième, bravo l'ancien. En rentrant, il a « allumé le feu » debout sur la table, en faux Johnny, et puis il a bu un coup, avec Yann Éliès, qui avait souffert pour le devancer. Éliès : « Alors ça le fait, non ? » Le Cam : « Ouais, ça le fait. » Ça repartirait donc pour un tour. Il a un peu visité ses copains, ripaillé, ri et c'était reparti, on reprendrait des vacances dans quatre ans.
Ses sketchs en mer avec « ses passagers clandestins », une ribambelle de peluches, avaient soit fait rire, soit gêné. Les mots « pathétique » ou « risible » ont parfois ourlé quelques discours critiques. « Mais les gens sont qui pour juger, s'énerve sa femme, chaque peluche est une histoire. Ushu, le manchot acheté à Ushuaïa, remplace Léon le hérisson, confié par une école, perdu dans le naufrage de 2008, etc. Jean a une âme d'enfant. »
L'enfant, sexagénaire, a laissé dire, il a surtout bossé sous son hangar, comme sous cloche. Il démontait le bateau avec ses compagnons pour mieux le refaire tout en comptant ses sous. Mais Corum a souhaité l'associer à Nicolas Troussel, bizuth du grand large, le temps d'une transat, ce qui a payé des voiles neuves. Mais Damien Seguin s'est approché, avec son bras atrophié, sa volonté extrême et son humilité, pour lui demander de partager son expérience : « La première fois que tu t'approches, tu es sur la pointe des pieds, c'est un monstre inaccessible, et puis tu découvres un éternel gamin, dès que tu parles de bateau, ses yeux s'illuminent, ses cheveux se dressent et c'est parti pour des heures. On a la même problématique. J'ai ma main en moins, il n'a plus vingt ans, on doit adapter notre physique. Alors on a fait des bateaux simples, légers et rapides. Côte à côte, chantier partagé. »
Il a rappelé des principes, suggéré que l'aisance n'achetait pas les milles
Avec en plus, ici et là, ces petits coups de main, souvent désintéressés, cette solidarité, cette bienveillance. « Personne n'a laissé tomber Jean, pointe Vincent Riou, dit « le Terrible » (qui sauva lui-même Le Cam en 2009 sur le Vendée Globe au large du Chili) et avait détrôné « le Roi Jean » pour la victoire 2004 juste après le Horn, on y est tous très attachés. » Les dérives droites de Yes We Cam, celles qui n'essayent pas de se prendre pour des foils, sont les anciennes du PRB de Riou. Cadeau. « Il a mis le bateau à poil, observe son pote marin Gwenn Chapalain, un autre pote terre et mer, il a abattu un boulot monstrueux. » Lui-même. À la fois petite main et grand penseur. « Parfois, il part dans des grands moments de silence, sourit Anne Le Cam, il pense au bateau, il reste comme ça un moment, et puis, il cherche un papier pour gribouiller ce qu'il vient de trouver. »
Il fallait savoir regarder Jean Le Cam au fond de son hangar, jeter la compassion, convoquer l'admiration, savoir l'écouter raconter que son bateau ne se ressemblait plus, ce que quatre dérisoires sorties en mer d'avant course, en face de la Bretagne, n'avaient bien sûr pas montré. « Certains ont dit que c'était le tour de trop, résultat c'est lui qui l'anime », glisse encore sa femme, à propos de ce Vendée Globe. Il a mené, il a sauvé, il est déjà le vainqueur des coeurs. Et il a rappelé des principes, suggéré que l'aisance n'achetait pas les milles.
Alors, il peut tout dire, unique et rare, inéligible aux comparaisons. Ni Tabarly, car il est taiseux seulement quand il a mieux à penser. Ni Kersauson, car il ne véhicule ni méchanceté ni vulgarité. Alors, personnage d'Audiard peut-être, gueule à aphorismes, style « c'est en allant tout droit qu'on se rapproche », ce qui fait sens, à bien y réfléchir. Il pourrait s'immiscer dans la scène de la cuisine des Tontons Flingueurs, celle où il n'y avait pas que de la pomme, et qui fut largement improvisée, et laisser une place à chacun d'entre nous. « À l'ouest, tartiflette », entonnait-il, apprenti poète au passage du méridien. « C'est pas toujours des rimes riches », admet sa femme.
Mais il inspire les lettrés Queffélec et Orsenna qui en font plein de mots. Il peut tout essayer. Il apparaît authentique et c'est sûrement ce qui plaît en ces temps vérolés par le mensonge et le mercantilisme. Il s'en excuserait presque. « Je n'ai pas été un héros, j'ai juste fait ce qui était normal, en venant au secours de Kévin (Escoffier). Quand il y a un accident sur la route, tu t'arrêtes. » Voilà le vétéran Jean Le Cam d'ores et déjà décoré, officier du mérite maritime, pour son sauvetage en expert. Forrest Gump paradait, le cou ceint, d'un ruban bleu de la Médaille d'honneur du Congrès pour avoir sauvé un camarade de la mitraille.
À Port-la-Forêt, Anne Le Cam nous assoit dans leur canapé et raconte son Roi Jean regardant et reregardant un ses films préférés, par exemple celui où passe un crevettier avec deux bonhommes dessus : « Il le vit à fond, il rentre dedans et ça donne des trucs très rigolos ». Cette année, c'est lui qui était dans le film. »
C’est qu’on a encore des jetons à placer, nous !
)... J’ai le mal de mer, il y a trop de vent, il n’y en a pas assez, il y a trop de mer, il fait froid, ça casse tout, faut tout le temps réparer, c’est fatigant, j’ai des bleus partout, je dors mal, j’ai mal à la tête, j’ai glissé sur la dalle de marbre, ça fait mal, c’est mouillé.. Ah si, si, c’est mouillé, sur un bateau ! 
